Accord-cadre : La rupture des négociations entre la Suisse et l’UE

Le président suisse, Guy Parmelin, a annoncé le 26 mai 2021 la fin des négociations avec l’Union européenne. Cet abandon a eu lieu à la suite du Sommet à Bruxelles du 23 mai 2021 où M. Parmelin et Mme Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, se sont rencontrés. Aucune des discussions n’a pu apporter de résultats satisfaisants aux points de désaccord.

Actuellement, il existe 5 accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne traitant des sujets suivants : la libre circulation des personnes, les transports terrestres, les transports aériens, les obstacles techniques au commerce et à l'agriculture.

Ces accords restent à jour grâce sur la base du volontariat suisse qui intègre les nouvelles dispositions dans son droit en conservant sa liberté de refus.

Débat GJN : Get Ready for Brexit 24 Juin 2021 à 17h

Le Professeur Duncan Fairgrieve, Senior Fellow en droit comparé, British Institute of International and Comparative Law, et le professeur de droit comparé, Université Paris Dauphine PSL ainsi que Professeur Gilles Cuniberti de la faculté de droit, d'économie et de finance de l'Université du Luxembourg vont présenter à la fin du mois un débat organisé par Global Justice Network (GJN). L’objet de ce débat porte sur les implications pratiques du Brexit et de l'état actuel du droit. Deux positions seront défendues lors de ce débat : une partie pro- Brexit d’un côté et une partie contre-Brexit de l’autre.

Ce débat sera moderé par Me Carlos Villacorta de BCV Lex (Madrid, Espagne), membre du GJN.

La nouvelle Convention de Lugano son impact en Suisse dans l’U.E. et la question du Brexit

La Convention de Lugano a été signée le 16 septembre 1988. Elle concerne la compétence judiciaire et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale. Son rôle est parallèle à la convention de Bruxelles de 1968.La Suisse est État partie à cette convention, dont l’entrée en vigueur date de janvier 1992.

En 2007, est signée la nouvelle version de la convention, qui succède à celle de 1988 : elle est communément appelée « Convention de Lugano révisée ». La convention est conclue entre l'Union européenne et d’autres pays tiers dont la Suisse. Une des principales nouveautés étant son application à tous les États membres de l'Union européenne, avec une possibilité pour des États tiers d’en faire partie, selon les articles 70 et 72 de la Convention.

La Convention s’applique aux matières civiles et commerciales, ce qui exclut les domaines relevant de la matière douanière, fiscale et administrative, selon l’article 1er.
Dans un premier temps, la convention permet de régler les questions de conflit de loi dans un cas où il existe un lien d’extranéité. Cela veut dire que le litige a une dimension internationale et que l’on cherche d’une part le juge compétent (for) pour trancher le litige et d’autre part la loi qui est applicable.

Cette convention a vocation à déterminer les fors. Dans un second temps à traiter la reconnaissance et l’exécution sur un territoire national des décisions rendues par un autre État. Il est d’ailleurs prévu dans la convention en son article 33 § 1 une reconnaissance automatique des décisions entre les pays contractants, ce qui veut dire qu’une procédure de reconnaissance n’est pas nécessaire.

PLANIFICATION FISCALE TRANSFRONTALIÈRE : INCITATIONS FISCALES GRECQUES

Ces dernières années, la Grèce a tenté avec dynamisme de devenir un pôle d'attraction pour les étrangers, concurrençant ainsi d'autres pays européens tels que Malte, Chypre et le Portugal, qui sont organisés selon des pratiques incitatives similaires.

 Le plan "Golden Visa", combiné au permis de séjour en Grèce (et par conséquent à la libre circulation dans tout l'espace Schengen) qui l'accompagnait, avait porté ses fruits, notamment au cours de l'année 2019. Les investisseurs étrangers qui souhaitaient l'acquérir pouvaient le faire soit en investissant dans des biens immobiliers dans notre pays, mais aussi dans des actions obligataires et des fonds communs de placement. Toutefois, la pandémie de coronavirus semble avoir ralenti sa progression et les chiffres relatifs ont sensiblement diminué.

 En conséquence, de nouvelles incitations fiscales ont été conçues, visant à la fois le rapatriement des jeunes immigrés grecs (dont beaucoup sont hautement spécialisés ou disposent d'une formation scientifique qualifiée) afin d'inverser la "fuite des cerveaux" de la dernière décennie, mais visant également à ce que la Grèce attire des citoyens de pays tiers prêts à s'installer et à travailler, voire à investir en Grèce.

 Pour les personnes qui décident de s'installer en Grèce en tant que travailleurs indépendants ou salariés, dans un autre emploi professionnel, une réduction de 50% de leur impôt sur le revenu est introduite en Grèce pendant les 7 années qui suivent leur établissement, sous certaines conditions.

L’efficacité des actions collectives face aux conséquences de la Dépakine

La Dépakine est un médicament utilisé dans le traitement de l’épilepsie ou le traitement préventif des convulsions liées à la fièvre chez l’enfant. Or, lorsque ce médicament est pris lors d’une grossesse, il peut être la cause de malformations et de troubles neurodéveloppementaux provoqués chez l’enfant.

Le jeudi 12 novembre 2020, une famille attaquant le groupe Sanofi, fabriquant du médicament, a comparu pour la première fois au tribunal de Genève. La famille accuse le groupe d’être responsable du manque d’informations relatif au médicament. Dans cette affaire, Sanofi ne nie pas les faits mais fonde sa défense sur la prescription de l’action à son encontre. Toutefois, ce cas d’espèce n’est pas isolé étant donné la quarantaine d’enfants en Suisse victime de la conséquence du manque d’informations du corps médical.

Alors que la justice suisse statue pour la première fois sur ce type d’affaire, un État voisin a déjà eu à trancher sur la question. En effet la justice française a déjà reconnu la responsabilité de l’État français en la matière à travers un arrêt du 2 juillet 2020. Le tribunal administratif de Montreuil (Saine Saint-Denis), plus précisément, estimé une co-responsabilité de l’État avec le laboratoire Sanofi et les médecins ayant prescrit le médicament. Ainsi, le juge a condamné l’État français à indemniser les trois familles qui ont eu recours à la justice.

C’est grâce à l’initiative d’une action collective que le tribunal administratif de Montreuil a estimé que l’État avait « manqué à ses obligations de contrôle en ne prenant pas les mesures adaptées et a engagé sa responsabilité. »

La langue française, autre victime de la pandémie Covid-19 au Canada

Déjà en 2017, lors d’un sondage mené pour le ministère du Patrimoine auprès de 1501 canadiens francophones et anglophones confondus sur le territoire, la dualité linguistique semblait être menacée selon 74% de francophones considérant que la langue de Molière était en danger[1].

La Loi sur les langues officielles de 1969 (ci-après LLO), qui a un statut quasi constitutionnel selon la Cour suprême du Canada[2], proclame l’anglais et le français en tant que langues officielles de l’Etat canadien leur reconnaissant un statut égal. Cette loi, essentielle afin de préserver une harmonie des citoyens anglophones et francophones résidant sur le territoire, établit une série de droits linguistiques dans de nombreux domaines[3]. Par ailleurs, la Cour suprême a consacré le principe directeur selon lequel la LLO consacre une égalité réelle au niveau des droits linguistiques au Canada[4] et a renforcé celle-ci, en mettant en exergue les obligations qui incombent à l’Etat de faire respecter et de respecter cette égalité des deux langues. En effet, cette LLO fait peser sur les institutions une véritable obligation de moyens ; ces institutions fédérales étant tenues de veiller à ce que les services offerts au public par des tiers soient exprimés dans l’une ou l’autre des langues officielles[5].

Dès lors, le corpus juridique canadien renforce l’égalité de ces deux langues, d’autant plus que la loi constitutionnelle de 1982 proclame que le français et l’anglais ont un statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les institutions du Parlement et du gouvernement du Canada[6]. Aucune discrimination n’est autorisée et il est même remarquable que différents organismes, tel que le Commissariat aux langues officielles qui rend des rapports annuels quant au respect de l’égalité desdites langues, veillent à ce respect afin de promouvoir l’égalité des chances, la sécurité mais également l’épanouissement des minorités francophones.

Le droit successoral et la planification successorale en Grèce et à l’étranger

Lorsque l’on effectue le partage successoral de ses richesses, que ce soit pour les membres de notre famille ou non, cela devient toujours un réel casse-tête. Même ceux qui en héritent, avec ou sans testament, n’en sont pas épargnés.

L’impôt successoral varie entre 0 et 50% et dépendent du degré de parenté, mais aussi du fait qu’il s’agisse de biens immobiliers, de titres, de dépôts bancaires ou d’objets de valeur. Cela joue également un rôle, si le patrimoine est enregistré dans le pays de résidence, dans l’UE ou dans un autre état, mais également la nationalité des intéressés, etc. Des réglementations spécifiques s’appliquent notamment aux polices d’assurance vie et aux sociétés anonymes.